jeudi 5 septembre 2013

Nouvelle vocation

  Le père Noël a eu la bonne idée de m'amener un poste à souder. Secrètement je l'espérais, sans trop y croire quand même, vu tout ce que les gamines lui avaient commandé, j'me suis dit que le traineau allait être blindé. Mais une fois l'engin posé sur l'établi il a bien fallu en faire quelque chose. J'ai bien pensé fabriqué divers objets, plus ou moins utiles mais c'est en revenant d'un périple un peu sauvage en Espagne que la solution s'est imposée d'elle même : un porte bagages. J'en vois déjà qui sursaute et me taxe d'embourgeoisement. Peut-être. Mais 2 500 bornes avec un sac a dos, franchement, ça m'a saoulé. J'avais déjà testé le tapis de réservoir, peu pratique avec ma position de conduite (mes guidons bracelets touchent le té inférieur, j'avais l'impression d'avoir un deuxième gros bide).  Essayé les sacoches cavalières posées sur la selle mais là aussi, problème de position.
  J'ai finalement mis en marche la boite à réfléchitude et gamberger un "truc" pratique et efficace. Oui je sais, j'me fixe des défis pas possible ! Quelques crobards feront office de plan, les gants, le casque et roule Mimile, c'est parti pour l'aventure !

  Vu mon cul de sel, pour accueillir les sacoches (qui sont en fait des sacoches de réservoir) il fallait que les tubes (j'ai pris du plein, plus facile à cintrer) soient courbes (oui je sais, j'en d'mande beaucoup). Evidemment pas équipé en cintreuse, le système D s'impose. Un pommier de 15 ans et un sapin de 8 ont fait l'affaire (ça marche aussi avec d'autres essences)… ajustés parfaitement dans l'étau et ni vu ni connu j't'embrouille. Quelques plaques découpées dans des bouts de tôles récupérées chez le ferrailleur du coin feront office de platines de fixations. Courbées à coups de marteau (outil de précision), soudées, percées, le tout mis en place. Ajustage, toujours avec l'outil de précision.

  Poussant le vice jusqu'au bout, je me suis mis en tête de greffer à ce porte sacoche, un porte paquet (je vous l'ai dis, je m'embourgeoise). Parce que c'est bien de mettre les fringues, le matos photo et vidéo, le bidon d'huile et autres coquetteries mais la tente et le duvet on les met où ? Dans les poches de la Belstaf ? Réouverture de la boite a cogitage, perception des gants et du casque. Et voilà le boulot. Un porte paquet (enfin tente et duvet) sur axe, pour pouvoir enlever les sacoches sans tout démonter.

En finition, une peinture laquée noire (plus classe que le mat) et l'affaire était pliée (sans jeu de mot).

Coût de l'opération (sans le poste à souder bien sûr) une quarantaine d'euros et un peu de barbouille qui trainait dans le garage. Pour les non-équipés en matos de pointe, reste plus qu'a planter les arbres et attendre qu'ils poussent.












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