mercredi 19 septembre 2018

Des pétoires au musée

  Le Petersen Automotive Museum organisera en mars prochain une exposition consacré à la moto. Bon… dit comme ça, ça fait un peu bourin et le gars qui n'est pas sorti de sa cambrousse depuis des lustres. En termes plus hype, ça donne "Custom Revolution"… Ehh ouai… là, ça fait tout de suite mieux ! On y retrouvera tout le gratin des custom builder de la planète. En tout cas, ceux qui savent faire savoir qu'ils fabriquent des motos, ou… font de la bidouille sur des motos. Parce qu'à la vue de la liste des ateliers sélectionnés, seront associés une fois de plus, le meilleur avec le pire. Que des Ian Barry de Falcon (même si je n'apprécie pas forcément sa démarche), Max Hazan (que je ne vous présente plus), Heiwa (non plus), Shinya Kimura (pas la peine), Roland Sand (encore moins) et quelques autres soient mis en avant, que l'on reconnaisse leur travail et leur obstination à fabriquer des machines hors normes, me semble la plus noble des initiatives. Par-contre, que des imposteurs (que je ne nommerais pas) soient conviés à l'honorable gratification me défrise un peu.

  Mais il n'y a pas besoin de réfléchir pendant des lustres pour comprendre la mécanique de toute cette machinerie apparenté aux jeux du cirque. Quand on voit que cette expo est jumelée avec un film, ou les réalisateurs on fait le tour du monde pour soi-disant trouver toutes ces pépites motocyclistes, on serait presque tenté d'y croire… mais la préparation de ce périple à dû être bachée en une soirée ! Tous les sélectionnés sont de grands (voir uniquement) communcants (j'en avais déjà parlé ). Pour la plupart (soyons honnête) cela n'enlève rien à leur travail, pour les autres, espérons simplement que leur médiocrité sera révélée au grand jour. Ça aura au moins ça d'utile.

  On regrettera pour autant, les absences (presque choquantes) de certains artistes comme Chicara (qui n'a pourtant rien à démontrer sur sa dextérité), de l'argentin Castelli AFF (et son monde à lui), l'autre latin Sosa Metal Workss (et son travail ahurissant), les italiens de Plan B (et leur façon de redonner vie à des bouses sans nom), le belge Fred Krugger (avec ses construction basses et ramassées) et pourquoi pas, sans pousser de cocorico inutile, mais un Ludovic Lazareth ou un Thierry Henriette qui ont largement contribué (et pas depuis hier) à faire avancer le schmilblick en terme de customisation et de développement.

  Mais on aura compris que l'intérêt n'était pas là. La moto est tendance et peu importe qui on présente, pourvu qu'il y est quelques têtes d'affiches (en première ligne sur les moteurs de recherche) et le reste suivra (visite de l'expo, merchandising, retombées médiatiques, etc). D'ailleurs, concernant le film, toutes les grandes pointures de la sphère numérique (qui font essentiellement de la moto sur le Oueb) sont présents. Tout est dit.


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