mardi 4 septembre 2018

Mexican Street Art

  Ils sont bien (trop) peu à vouloir sortir du rang. Voir les choses autrement, se déplacer pour changer d'axe et ne pas suivre le troupeau. Après le départ accidentel de JP Milhé, mettant un terme à son aventure Carlingue, les derniers coyotes – j'espère que d'autres reprendront le flambeau – se font de plus en plus rares. Pour autant, ils gardent la foi et taillent leur route, à leur rythme, suant sang et eau, convaincu qu'il reste encore des choses à découvrir et pouvoir l'offrir à ceux qui ne se contentent pas du réchauffé, du déjà-vu ou des sempiternels clichés. Laurent Bagnard fait partie de cette trempe. On l'a connu tenant à bout de bras PowerGlide, sortant, entre temps, quelques livres toujours remarqués (par ceux qui "savent") puis lancer son propre mag Cast Iron qui n'a surement pas trouver son public, trop habitué a être gavé aux poncifs cités plus haut. Le traditionalisme du secteur a la vie dure et beaucoup oublient le mot "culture" quand il est couplé à "custom". Surement soûlé par tous ces stéréotypes l'homme a pris la tangente. Mais pas tant que ça en fait. Dans ses livres autant que dans ses articles, Laurent a toujours fait référence à la culture, aux à côtés et à l'origine des choses. Pas étonnant donc qu'il reparte sur d'autres voies qui pourraient sembler saugrenues pour beaucoup. Même si le street art est tendance dans le milieu artistique, il a mauvaise presse au sein du grand public, plus apparenté à de la dégradation qu'à une forme d'expression et c'est prendre à nouveau un risque que d'évoquer un sujet que la "masse" ne goberait pas forcément volontiers.

C'est ça être libre.

Le dernier ouvrage de Laurent Bagnard Mexican Street Art, édition Cast Iron Publishing est dispo






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