Il ait des matins ou l'on se réveille avec la gueule de bois. Pas par abus de breuvage qui fait voyager mais par des nouvelles qui vous assomment à peine sorti du plumard.
Lui qui avait décidé de rester libre, de créer ce qui n'avait pas encore été fait, de voir les choses différemment, de mélanger des univers que l'on croyait trop éloignés, d'élever le meilleur de notre passé au rang d'Art, de faire fi des difficultés que toute cette façon de penser amène, rejetant "l'académisme" frileux des éditions ayant oublié leurs lecteurs, préférant se "casser le cul" (comme il le disait) pour sortir quelque chose de bien et surtout… d'aller jusqu'au bout. Même si nous n'étions pas toujours d'accord, nous avons toujours pu en parler, prouvant, si besoin était, que sa démarche n'avait rien d'une posture.
Jean-Paul Milhé nous a quitté bien trop tôt.