vendredi 8 juillet 2011

Encoooorre !!! 2

  Y'a des trucs comme ça… on ne c'est pas trop pourquoi, mais on passe au travers. C'est le cas de cette bande annonce. Je m'en suis servi pour parler d'autre chose mais en la regardant plusieur fois, j'y ai compris pas mal de choses. J'ai comme l'impression que cette île, le temps de chaque course, devient une "porte" entre la terre ferme et l'au-delà. Enfer ou paradis ? Ces pilotes mériteraient l'enfer tant ils doivent faire souffrir leur famille et tout leur entourage ! Mais c'est le prix à payer pour participer a ce genre d'épreuve. Parce que traverser des patelins à 260 Km/h n'est pas forcément naturel. Une fois que leurs pieds ne touchent plus le sol, ces hommes – si tant est qu'ils en soient encore – déconnectent de la réalité, enfin celle du commun des mortels, pour ne plus voir que la leur, ne faire plus qu'un avec leur moto et finalement s'annuler. Parce qu'il faut véritablement s'annuler pour supporter un tel engagement autant physique que mental. Cette année, un pilote français engagé dans un des plus grands team présents, a renoncé à courir après les essais… voyant sa fin arriver. Pour courir avec l'esprit de compétition qui s'impose pour gagner – et même pour participer –, il faut bien comprendre là où on est, tout en sachant l'oublier pour s'épargner trop d'"autopression". L'annulation de soi, permet de mettre de côté la douleur occasionnée par les 6 tours de 60 bornes à plus de 200 de moyenne. Il faut mépriser le danger mais ne jamais l'annuler, repousser les limites en sachant que l'erreur se paye cash. Ces mecs là, ne sont pas des surhommes mais des combattants, des guerriers, des barbares même. Qui aiment quand ça chahute, quand ça cogne. Mais qui ne sont plus qu'un esprit pilotant une moto. Ils savent pourquoi ils sont là. Ils savent qu'une fois la bataille fini, ils pourrons aller boire une bière au pub en sachant qu'il manquera un ou plusieurs potes à l'appel. Mais pendant le combat, rien ne les arrête, freiner le plus tard, accélérer le plus tôt, raser les murs, frôler les trottoirs, oublier le relief de la route, le temps changeant, savoir où doubler les autres participants……rien ne doit perturber ce but. Celui de savoir si cette "porte" va s'ouvrir brutalement pour les aspirer vers un tragique destin ou les laisser du coté des vivants, leur faisant encore espérer de ne pas être le prochain sur la liste. Et tout ça pour quoi ? me direz-vous. La gloire ? On a du mal a connaître le vainqueur qui n'y gagnera que son nom graver sur la coupe, alors ceux qui ont "juste" fini la course sont d'illustres inconnus. L'argent ? On doit être loin des sommes englouties en MotoGP… loin, très loin ! Mais là n'est pas le propos. Ces mecs ne sont pas là pour se remplir les fouilles. Par contre, leur nom posé à côté des autres vainqueurs, ça c'est pour l'éternité… comme le fait de foirer un virage, casser une chaîne ou une mauvaise réception après une bosse, il y a de fortes chances qu'ils finissent au panthéon de ceux qui y ont laissé leur peau et là, c'est dans le marbre que c'est gravé.


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