Dans Kustom Kulture il y a évidemment custom (le K est en option). Les caisses longues comme un jour sans vin, basses, trapues, flammées ou pas, toujours bichonnées, les pin'up aux lunettes en pointe, coiffées comme ma grand mère à 20 piges, du rouge aux lèvres écarlate, des fringues old school, les lascards avec des revers au bénouse, tatoués comme des portes de chiottes et un demi pot de graisse dans les tifs. Ca c'est pour le décor, le folklore même. La culture, c'est autre chose. Une fois éclusé tous les dessineux et artistes estampillés KK, il faut bien avoué que le cercle se referme assez vite. Certains s'y complaisent, baignent dans leur jus, fiers de pouvoir arborrer leurs galons de vieux briscards. Soit. Mais tout ça mène où ? Quel changement ? Quel renouvellement ? Quelle évolution ? La culture c'est finalement très simple. La culture c'est l'ouverture, la découverte, la curiosité, l'envie de comprendre, de savoir, de se laisser emmené quelque part, partir pour nulle part… ou ailleurs. Un ailleurs inconnu mais qu'on veut explorer, où on a envie de se perdre, de se laisser transporter. La culture c'est tout, sauf l'enfermement. La masse, les groupes, les clans peuvent confiner, enfermer, même s'ils rassurent. Mais ils n'incitent pas à sortir du cadre, freinent l'aventure, dissipent la découverte. Certains l'ont bien compris. Aller voir ailleurs s'ils y sont, ou pas, mais toujours y aller pour se le confirmer. Tel est l'esprit de notre homme. Je me souviens d'un de ses articles sur une concentration belge. Des caisses, des pin'up, des greasers, des caisses, des… enfin vous avez compris le principe. Mais la culture la dedans ? Elle est où ? Laurent parlait de la culture belge. La BD, la joie de vivre, les baraques en briques ou à frites… oui c'est sur il y avait des bagnoles à la pelles, des douces carossées comme des déesses et des lascards jouant les méchants… et puis ? Comme partout dans ces rassemblements. Seul le lieu fait la différence, l'ambiance, le sourire des gens, l'environnement changeant… la culture. Tout ça, Laurent Bagnard l'a compris. Donc pas vraiment étonné qu'il soit parti sur une autre voie, ne gardant que celle de la culture comme guide.
Je ne vais pas vous raconter son nouveau projet, il le fait bien mieux que moi. Son envie (ou son besoin ?) de rester libre l'oblige (un comble pour quelqu'un de libre) à ouvrir le capital à une souscription. Pas vraiment le choix si l'on veut amener, de nos jours, un projet à son terme. C'est bientôt Noël, alors plutôt que d'acheter une énième bouse inutile, autant contribuer à un vrai projet, avec une véritable idée, une identité et du fond. Ce n'est pas de trop en ce moment. Cliquez sur la couverture du livre si dessous et laissez vous guider.
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