Un an déjà que la revue Carlingue vient de sortir du Garage, fringante et pimpante comme une Pin'up bien roulée. On y aime le ton, frais et haletant, pas chiant pour deux ronds, nous faisant adhérer immédiatement à la cause mécanique, qu'elle roule, flotte ou vole. Jamais trop technique, ce qui enlèverait ce côté récréatif, mais suffisamment pour étayer notre envie (voir notre besoin) de puissance en excédant (devenu incongrue de nos jours). L'iconographie flatte l'œil et ne souffre d'aucune critique. Mais à l'image d'une pin'up distante et inaccessible, cette revue manque de chaleur. L'atelier est trop bien rangé, trop propre, trop lisse. J'y aimerais plus de vie, de matières, d'odeurs. J'aimerais qu'elle sente l'huile, le cambouis, l'acier disqué au petit matin… en fait, j'aimerais qu'elle sente plus le présent et pas la nostalgie d'une époque que je n'ai pas connu et que le vintage ne compense pas.
Mais que ces regrets personnels et ces remarques bienveillantes, n'enlèvent rien à la bonne appréciation que j'ai de cette saine, intelligente et agréable lecture. Et comme pour toute bonne chose, on l'aimerait un peu plus si, un peu plus ça… mais on la dévore, on sauce et on lèche l'assiette à chaque fois et avec toujours autant de plaisir.
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