L'image est dans toutes les mémoires. Deux caisses américaines, visiblement gavées de bourrins, dévalent les rues de San Francisco dans une course poursuite effrénée. Une noire et l'autre, à ses trousses, vert bouteille.
Inutile de raconter la suite, vous la connaissez autant que moi. L'acteur principal de cette séquence phare du cinéma américain n'est plus à présenter non plus. Dingue de bagnoles comme de motos, il tiendra, cette fois-ci, à exécuter lui-même la cascade. Il tiendra aussi à choisir sa voiture, une Ford Mustang Fastback de 68. Naturellement, comme cela se passe dans l'industrie du cinéma, la production fait appelle au constructeur qui, contre toute attente, refuse de fournir les deux engins nécessaires. Qu'à cela ne tienne, la prod. achetera les voitures, prenant bien soin de supprimer les signes distinctifs et reconnaissables de tous.
Le film est un carton et tout le monde profite du succès, y compris la pingre marque automobile.
Cinquante ans plus tard, une série spéciale du "même" modèle, de la même marque, voit le jour. Même couleur, boîte méca uniquement disponible, histoire que les futurs gogos, pensent revivre cette folle cavalcade sur les pentes ensoleillées de Californie et se prennent pour vous-savez-qui. La marque pousse la connerie (en oubliant la sienne) jusqu'à supprimer le cheval fou de la calandre.
La décence n'est plus de ce monde.
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